samedi 1 septembre 2007

Perle et Jean



un joli dessin animé de Dimitri... mon fils ainé et Laurie.
D'après les dessins de Laurie.
Une belle chanson, de belles voix ...

http://www.lecoussis.com/JEANPERLE.wmv

mercredi 29 août 2007

Les projets de Lydie



Une petite histoire que je viens d'écrire pour permettre aux petites filles et aux petits garçons et aussi à leurs parents de se souvenir.

Je dédie ce texte à mes enfants et à toutes les femmes qui ont eu tant de mal à faire ce qu'elles désiraient tout simplement parce qu'elles étaient nées femmes.


Les projets de Lydie

Lydie a pleins de projets, des grands, des moyens, des petits. Elle a
plein d'envies, plein de rêves ... Quand elle se lève le matin, elle
pense à tout ce qu'elle veut faire, à tout ce qu'elle pourra faire et
sourit de bonheur.

Le soir, quand elle se couche elle ferme les yeux et se voit
inventeuse, cheftaine cuisinière, cheftaine d'orchestre, peintresse,
sculptrice, informaticienne, aventurière ... elle se voit et
sourit de bien-être !

Mais petit à petit, Lydie perd son joli sourire du matin et même celui du soir.
Oh, ça ne se fait pas comme ça du jour au lendemain. Ca se fait petit
à petit, sans même qu'elle s'en rende compte.
Mais un jour sa maman la prend dans ses bras et lui murmure à l'oreille :
- Dis moi mon amour adoré, il est où ce joli sourire que tu avais le
matin ? Je ne le vois plus. Je ne vois même plus celui du soir, celui
que j'aimais tant..."
- Je ne sais pas, fait Lydie en soupirant.
- Cherche, cherche bien. A quoi pensais-tu avant en souriant ainsi ?
Lydie réfléchit encore un peu ... puis se souvient, et avec les
souvenirs, une vague d'émotions arrive et de grosses larmes coulent
sur ses joues.
- C'est quoi ce gros chagrin qui a avalé tes sourires ? demande Maman
en la calinant.
- Je ne veux plus grandir ...
- Quelle drôle d'idée, fait Maman toute étonnée. Et pourquoi donc ?
- Moi je voulais faire plein de choses, je voulais être inventeuse,
cheftaine cuisinière, peintresse, scuptrice, informaticienne,
technicienne de fusée, cheftaine d'orchestre ... moi j'avais plein de
projets avant ... mais maintenant je n'en ai plus ! Jamais je ne
pourrai faire tout ça ! s'exclame Lydie qui ne sait plus si elle est
en colère ou en chagrin.
- Mais pourquoi ne pourrais-tu pas faire tout ça ? demande Maman doucement.
- L'autre jour, j'ai été au musée avec grand-papa, et tu sais quoi ?
... Les tableaux et les sculptures, ce n'était que des gars qui les
avaient fait. Ce n'était que des peintres et des sculpteurs. Les
peintresses et les sculptrices ça n'existe pas ! Je te jure ! Et
puis l'autre jour j'ai vu une émission de télé, c'était sur les grands
cuisiniers ... il n'y avait pas de filles ... ce n'étaient que des
gars. Et puis j'ai vu un livre sur les ordinateurs ... il n'y avait
pas une fille informaticienne dans le livre, même pas en dessin ... ce ne sont que des
gars qui ont inventé les ordinateurs ... Et puis Edouard, tu sais mon
copain, son papa il est chef d'orchestre et il a dit à Edouard que
cheftaine d'orchestre et ben ça n'existe pas ! Et puis Léon il m'a dit
que les filles elles ne peuvent pas être aventurière, c'est trop
dangeureux. Tu te rends compte Maman ? Mais qu'est-ce que je vais faire moi
alors ?
Et Lydie pleine de colère et de chagrin et toute vide de projets se
jette dans les bras de Maman en pleurant.
- Ah ... je comprends mieux, fait Maman. Je vois que ne tu n'as jamais
entendu parler de Ada Lovelace ?
- Non... Qui c'est ?
- Ada a été la toute première informaticienne. C'est elle qui a créé
le premier programme informatique vers 1845.
- Alors, pourquoi ils n'en parlent pas dans le livre ?
- C'est une drôle d'habitude qu'on a prise de ne pas trop parler des
femmes, de ce qu'elles ont fait. Et à force, les femmes ont oublié
qu'elles pouvaient faire plein de choses. Et comme elles ont oublié,
les hommes aussi. Et les hommes et les femmes ont presque trouvé
normal qu'il n'y ait pas de peintresses, de sculptrices, de
musiciennes, d'inventeuses ou d'aventurières... Mais maintenant il est temps de se
souvenir !
- ben oui alors ! renifle Lydie.
- Par exemple, dit Maman, Marie Bashkirtseff, Rosa Bonheur étaient de
grandes peintresses ... mais on n'en parlait pas trop ... parce que
c'était des filles ! Imagine ! Rosa Bonheur devait demander
l'autorisation à la police de mettre un pantalon pour aller aux
marchés aux boeufs où elle faisait des croquis !
- Elle demandait le droit de mettre un pantalon ? A la police ? fait Lydie en
essayant de s'imaginer à l'hotel de police pour demander le droit de
mettre un jeans !
- Eh oui ! Camille Claudel elle, était sculptrice. Elle travaillait
avec Auguste Rodin, un sculpteur très connu et certaines personnes
disaient que les oeuvres de Camille étaient faites par Auguste. Tu vois,
on ne pensait même pas qu'elle pouvait sculpter de si belles choses, parce qu'elle était une femme !
- Raconte-moi encore ! murmure Lydie en se blotissant contre Maman, un
sourire aux lèvres.
- Angelika Kauffmann a du se faire passer pour un garçon, avec l'aide
de son papa, pour pouvoir prendre des cours dans une grande école de
peinture. Et elle n'était pas la seule !
On pensait aussi que les femmes ne pouvaient pas créer de belles
musiques. On parle toujours de grands musiciens, mais pas de grandes
musiciennes ... Mais il y en a eu ... Lili Boulanger, Fanny
Mendelsshon, Augusta Holmès qui signait ses oeuvres d'un nom de garçon
Hermann Zenta. Pendant plusieurs siècles ce sont même des hommes qui
ont joué les rôles des femmes à l'opéra car la formation musicale n'était donné qu'aux garçons !
Et crois-moi des cheftaines cuisinières il y en a toujours eu. C'est
juste que la télé est trop bête pour ne pas nous les faire connaître !
- Mais, dis ... il n'y a pas eu d'aventurières ... c'est trop dangeureux ...
- Mais si il y en a eu ... Par exemple, Alexandra David Neel. Elle est née en 1868 et dès l'âge de deux ans voulait partir explorer le monde.
- A deux ans ? s'exclame Lydie. Mais c'est tout petit deux ans.
- Oui mais elle avait tellement envie de voir à quoi ressemblait le monde ! Elle a voyagé sans cesse en Asie dans des conditions des fois très difficiles, elle parlait plusieurs langues, étudiait beaucoup. Elle s'est arrêté de voyager à 78 ans, l'âge de grande-maman. Et à 100 ans et demi elle a refait faire son passeport.
- Ben ça alors !
- Et il faut aussi que je te parle de Hildegarde Von Bingen qui au 12ème siècle était la plus grande doctoresse de son époque et qui a écrit des musiques, des livres très importants, elle dessinait aussi et elle a même inventé une nouvelle langue !
Alors tu vois mon amour, tu peux grandir. De tout temps il y a eu des
peintresses, des sculptrices, des musiciennes, des inventeuses, des
cheftaines cuisinières, des aventurières... de tout temps il y a eu des femmes dont il
faut se souvenir !

Lydie, fait alors un immense câlin à Maman, se lève puis va se
pelotonner dans son lit. Et là elle ferme les yeux et avec délice se
rempli de tous ses projets. Elle se voit inventeuse, cheftaine
cuisinière, musicienne, peintresse, sculptrice, informaticienne,
aventurière ... elle se voit et sourit de bien-être ! Elle
sait qu'elle est libre, libre de rêver, libre de faire tous les
projets qu'elle veut. Et en s'endormant elle pense à Léon et puis au
papa d'Edouard. Il va falloir qu'elle leur dise !

samedi 30 juin 2007

Jeu de mémo



En ce moment je travaille sur un projet de jeu de carte, un mémo ...
voilà une des cartes !

mardi 26 juin 2007

Des bons crayons !

Pourquoi les enfants préfère les crayons feutres aux crayons de couleur : parcequ'il y a de la couleur dedans !

Souvent les crayons de couleurs n'ont de couleurs que leur nom ! Même en appuyant bien, les couleurs ne sont pas géniales ... alors un conseil :
Si vous aimez dessiner, si votre enfant aime dessiner ... offrez-vous, offrez-leur de bons crayons ...
Je ne touche pas de pourcentage sur cette marque (mais je devrais !!!!) :
Marque : faber castell, la série : polychromos.
Dans cette série il y a 120 crayons, vous pouvez les acheter à l'unité (2 euros le crayon) dans des magasins de beaux-arts.
Autrement une bonne marque qui est en magasin pour les écoles : Lyra. Moins cher mais pas mal !

mercredi 20 juin 2007

je ne suis pas féministe mais ...

Je ne suis pas spécialement féministe mais quand je vois une émission comme celle qui passe sur france 3 le soir, "ce soir ou jamais", je ne peux pas m'empêcher de le devenir un peu.
Alors est-ce la faute à pas de chance mais à chaque fois que je tombe sur cette émission soit : il n'y a que des hommes (les femmes sont dans le public !), soit, comme hier soir, il n'y a qu'une femme sur 7 invités.
De temps en temps ( mais j'ai l'impression pas souvent ) 2 ou 3 femmes sur 7 ou 8 invités !
J'ai beau avoir mis des mots à france 3, je n'ai jamais eu de réponse ...

Moi en tout cas je suis auteurE, écrivainE même si ça en incommode certain(e)s !

jeudi 14 juin 2007

Qui est Camille ?


Certaines personnes me parlent de Camille et d'autres me demandent qui est Camille...
Camille est une série de livres que j'ai écrit pour les éditions Hemma .
Une série pour parler du pipi dans la culotte, de l'adoption, du petit copain handicapé (ça fait deux ans que je l'ai écrit et le livre n'est toujours pas sorti... le handicap serait-il gênant ?)... bref de l'enfance au quotidien.
C'est toujours interressant d'aborder des sujets de la vie de tous les jours, j'aimerais en parler plus et sur des sujets moins "bateau" que la rentrée des classes ... (bien que ce soit sympa !). Mais les éditeurs sont quelques fois frilleux ...
Au moins, cette frilosité a des avantages : c'est ce qui m'a poussé vers la création d'une maison d'édition !
Cette série est traduite en 23 langues (j'ai des Camille à la maison je ne sais même pas en quelle langue ils sont et où se trouve mon nom !), présente dans 80 pays et a été vendu à 4 millions d'exemplaires (tous titres confondus).
Elle est illustrée par Nancy Delvaux.

Vous trouvez cette série en grande distribution et chez des libraires peut-être un peu plus curieux que d'autres et prêts à aller voir chez des éditeurs de "grande distri" ce qu'ils peuvent avoir de sympa !

et au moment où j'écris ce mot, ça sonne à la porte : on me livre un paquet avec dedans, devinez quoi ? Le nouveau Camille : Camille à la mer. (en plus c'est vrai !)

samedi 9 juin 2007

Ce week-end

Pour ceux que ça interesse et qui sont dans le maine et loire : ce week-end à Mûrs Erigné près d'Angers, une foire Bio sympa et interressante.
(moi j'y serai ! Je prépare mes livres et je pars !)
http://www.fetebiomurs.org/www/accueil_fetebio2007.htm

jeudi 7 juin 2007

Au plaisir de vous découvrir ...

Ecrire est un acte solitaire. Illustrer aussi.
L'édition m'apporte le contact, les rencontres, le partage.
Nous avons la chance quand nous faisons des salons du livre, des foires bio ou éco-citoyennes, ou bien tout simplement au détour d'internet, de faire des rencontres passionnantes, des rencontres qui nous mènent, qui nous portent vers l'avant.

J'aime autant les moments de solitude que demande l'écriture, que les moments de partage que m'apporte l'édition.
Souvent on me dit "tu as de la chance", ... oui j'ai de la chance, la chance de rencontrer des personnes adorables, passionnantes ...
Régulièrement, après une discussion, j'ai une pensée "oui, j'ai de la chance d'être en contact avec de telles personnes."

Alors ... au plaisir de vous croiser !

mercredi 6 juin 2007

La petite terre, une petite histoire qui deviendra dans les mois à venir un livre et aussi un conte musical ...




Il y avait une fois une terre bien jolie ma fois, une terre comme il y en a peu dans l'univers.
Elle n'était pas bien grande mais riche de beaucoup de choses et ceux qui y vivaient avaient tout ce qu'ils voulaient.
Mais voilà ... ceux qui y vivaient manquaient de sagesse.
Ils avaient la triste habitude de ne penser qu'à eux.
- Je veux ceci, disaient les uns.
- Je veux celà, disaient les autres.
Et chacun se servait sans penser à son voisin.

Ils dépensaient sans compter toutes les richesses que cette petite terre avait patiemment mis de côté.
Ils la salissaient cette jolie petite terre sans se soucier, sans réfléchir;
Et puis ils lui faisaient mal avec leurs guerres.
Et au bout d'un moment, sur la jolie petite terre il y avait d'un côté ceux qui avaient beaucoup de choses, et de l'autre ceux qui n'avaient plus grand chose, les premiers ne se souciant pas trop des derniers.

La petite terre aimait tendrement ses habitants comme une maman aime ses enfants. Elle les grondait de temps en temps, essayait de leur dire avec ses maux qu'ils devaient être plus sages, qu'il leur fallait grandir, être moins capricieux.
Mais rien n'y faisait. Ils n'écoutaient pas, n'entendaient rien et continuaient à n'en faire qu'à leur tête.

- Elfes et fées, ne pouvez-vous m'aider ? demanda un beau jour la petite terre à ses amis. Mes enfants ne veulent rien entendre et s'ils n'apprennent pas à vivre ensemble, s'ils n'apprennent pas la sagesse, la bonté, la patience je ne sais pas ce qu'il adviendra d'eux. Je ne serai pas toujours là pour les guider.
- Oui, tu as raison, il est temps que nous intervenions, dirent les fées et les elfes. Nous n'avons que trop tardé.

Ils s'envolèrent alors de ci de là et soufflèrent aux enfants de la terre de bonnes idées.
- Faites attention à votre petite terre !
- Ne gaspillez plus ses richesses !
- Prenez soin de vos amis !
- Partagez !
- Ecoutez !
- Aimez-la, aimez-vous !

Certains des enfants de la terre entendirent ces murmures et se mirent aussitôt au travail. Ils commencèrent à nettoyer leur petite terre, à la chouchouter, à faire attention à ses richesses.
Certains des enfants de la terre entendirent ces chuchotis et se mirent à inventer de nouvelles sources d'énergie avec le vent, le soleil, les plantes.
Certains des enfants de la terre entendirent ces sussurements et se mirent à parler à ceux qui entendaient mal, à leur parler de joies, des autres, d'eux même.

La petite terre remarqua que les plus jeunes de ses enfants, ceux qu'on disait les plus petits, étaient en fait les plus sages et que grâce à eux les plus grands commençaient à changer, à regarder leur petite terre avec plus de tendresse.

Alors, la petite terre bien jolie, toute petite dans l'univers se dit que ses enfants, aidés par les elfes et les fées, aidés par les plus jeunes d'entre eux pourraient peut-être un jour apprendre la sagesse, la bonté et la patience et qu'elle pourrait ainsi continuer de tourner tout autour du soleil pendant encore bien longtemps.

©Editions pour penser à l'endroit 2007

mardi 5 juin 2007

Bonjour !

Bon, je me lance ...
Un blog, pour quoi faire ? je ne sais pas trop ... Il y a déjà le site des éditions alors, un blog en plus ... Mais c'est vrai, un site, un blog, ce n'est pas tout à fait la même chose. Le blog est plus un partage, il engendre peut-être plus de communication ... nous allons bien voir !
L'expérience est tentante !

Alors, que raconte-t-on sur un blog ?

Voilà déjà quelques années que j'écris et illustre des livres pour les enfants.
J'ai commencé parce que je ne savais pas trop quoi faire d'autre ... comme quoi l'ennui peut être source de pas mal de choses !
Ecrire, dessiner, je l'ai toujours fait, comme beaucoup d'enfants ... j'ai juste continuer à le faire, c'est tout.

Je dois avoir écris environ 70 livres, tous pour les enfants. Sur les 70 j'en ai illustré environ 20. (il va falloir que je compte, je vous dirai ça !)
J'ai travaillé avec Fleurus, Chantecler (je ne recommande pas cet éditeur aux créateurs ...) et Hemma où je suis auteur de la série Camille. Et bien sûr, le meilleur pour la fin : les éditions pour penser à l'endroit !